Le travail d'astreinte pendant l'hiver e Le travail d'astreinte pendant l'hiver est supprimé
Chez Philippe Bernigaud, tous les fourrages sont distribués en libre-service.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« Quand mes parents ont pris leur retraite en 1995, j'ai dû m'organiser pour travailler seul », se souvient Philippe Bernigaud.
A la tête de 80 charolaises à Digoin, dans la Saône-et-Loire. Les dispositifs de libre-service ont pris place dans toutes les stabulations.
« J'ai d'abord installé un râtelier libre-service pour les génisses, explique-t-il. Dès la première année, j'ai constaté que cela fonctionnait bien. La croissance n'était pas altérée et il n'y avait pas de bagarres. L'année suivante j'ai adapté le système aux vaches. »
Plus de souplesse pour l'organisation
Aujourd'hui, les deux lots de 40 mères suitées reçoivent le foin dans un râtelier libre-service. « Sa capacité est de trois bottes rondes, ajoute Philippe. L'autonomie est de deux, trois jours. Mais le plus important est que je peux l'approvisionner quand je le souhaite. Cela m'offre de la souplesse pour m'organiser. Je peux anticiper pour les autres gros travaux ou des réunions à l'extérieur. »
Les concentrés sont distribués au cornadis. Les veaux qui naissent en octobre et novembre, en profitent pour manger du foin au libre-service.
« Mais si un jour je suis vraiment “coincé” pour la distribution des concentrés, je sais que l'impasse n'aura pas de conséquences sérieuses sur les performances du troupeau », explique Philippe.
La contrainte de ce système, ce sont les besoins de stocks plus importants.
« J'ai dû diminuer le chargement de mon exploitation », indique Philippe. Il s'élève à 1,1 UGB/ha.
Après quinze ans de pratique, aucun achat de fourrages n'a été nécessaire. Sauf en 2003, l'année exceptionnelle de canicule. Depuis quelques années, le libre-service est adapté à l'engraissement des jeunes bovins.
Les vingt mâles reçoivent la totalité de leur ration en libre-service. Le mélange de céréales et complémentaire azoté est disposé dans un nourrisseur et le foin dans un râtelier.
« Je n'oublie pas la surveillance, indique Philippe. Surtout pendant le premier mois de transition. Mais je n'ai pas de contrainte d'horaire pour la réaliser. »
Peu d'investissementsL'installation des râteliers libre-service n'a pas demandé beaucoup d'investissement. « Pour les vaches j'ai aménagé des portes sur le long pan bardé de la stabulation, à l'opposé de la table d'alimentation. Le râtelier est accessible directement. Il comprend 20 places soit une place pour deux vaches. Des barres obliques (2 × 8 places + 4 places) sont fixées sur les poteaux. Les vaches mangent le plus souvent avec la tête dans le râtelier. Ainsi, le gaspillage est limité. L'inconvénient, c'est que cet équipement laisse le passage libre aux veaux. Mais cela n'est pas très gênant. J'ai aménagé une deuxième porte sur le long pan à côté du libre- service. Elle me permet de rentrer avec le tracteur pour curer dès que le salissement est important. Ainsi j'économise de la paille. » |
[summary id = "10022"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :